Si nôtre résidence nous était contée...

L'ancienne résidence, dont les escaliers d'accès existent toujours.


Tout commence au mois de pluviôse 1794.Jusque-là, il y avait un bien situé entre les villages de Saint-Barnabé et celui des Caillols..
Le sieur CATELIN en était propriétaire...Possédant à Marseille et dans les villages alentour de nombreux immeubles et propriétés au moment de la Révolution...et il émigra.En 1794, ses biens lui furent confisqués et vendus aux enchères publiques.
Le bien situé quartier Saint-Barnabé fut divisé en cinq lots.Le dernier lot fut adjugé au citoyen Etienne MAUREL, pour la somme de 20.000 livres; ce bien était constitué de vigne, d'arbres fruitiers et d'oliviers, de bâtiments et d'un moulin à huile qui tourne jusqu'après la guerre de 1914-1918.
Etienne MAUREL revendit au sieur ROSSIGNOL qui, à son tour le céda à Pascal DUPONT le 16 décembre 1826 et ce dernier revendit la propriété à Pierre François JACQUES.
Il est mentionné dans l'acte de vente que cette propriété comprrenait deux parties:
la grande campagne et
la dote.
La dote est devenue aujourd'hui le "CONSTELLATION".
La grande campagne est devenue la "RESIDENCE MARIE-CHRISTINE"
Cette propriété fut à son tour vendue et achetée par Louis FIGUEROA. A sa mort, elle devint la propriétéd'un cousin Ignace FIGUEROA. Le père d'Ignace Figueroa avait fait fortune dans le commerce du plomb en Espagne.
Ignace reprit l'affaire et épousa, en Espagne, Ana de Tores, vicomtesse d'Iruestes, descendante d'une grande famille ruinée...Lui-même fut annobli et acheta le titre mis en vente  du marquis de VILLALONGA.Le voici devenu marquis de Villalonga.
Le marquis de Villalonga et son épouse Ana de Tores reçoivent , dans leur bastide de SAINT-BARNABE,,la régente d'Espagne, Marie-Christine de BOURBON, Ana de Tores, fille d'un grand d'Espagne, étant restée une grande amie de la régente.
La régente fit à Saint-Barnabé plusieurs séjours chez le marquis et la marquise de VILLALONGA. C'est au cours de l'un d'eux qu'elle rencontra Alphonse de LAMARTINE, en 1840,qui séjournait lui-même à Saint Jean du Désert. Lamrtine, séduit par la beauté de la Régente écrivit quelques vers qui furent gravés sur le socle de la fontaine d'Hercule où ils sont encore visibles.

En 1855, le marquis de VILLALONGA( alias FIGUEROA) vendit sa bastide à un banquier, Monsieur GAY.Lui-même la revendit en 1869 à un marseillais dans la famille duquel elle resta jusqu'après la guerre de 1940, date à laquelle elle fut revendue à des investisseurs.

La dote devenant "Le constellation"
La grande campagne, "Marie-Christine"

Le nouveau propriétaire fit arracher les vignes et les remplaça par des priries et transforma les bâtiments de la ferme en étable, où 28 vaches se nourrissaient de l'herbe des prés, où l'on faisait quatre fauches par ans, ceci après la guerre de 39-40.La partie du bas qui était constituée de prés et de fruitiers futmodifiée;il conserva la partie romantique des deux lacs, entourée de belles frondaisons,réunis par une cascade et une partie des prés.Il créa un jardin en espaliers avec statues et jet d'eau, bordures de roses et de fleurs dans le style des villas italiennes dont la famille avait des origines.

Jusqu'à ces dernières années, les lacs étaient alimentés en eau de source, ce qui contribuait au cachet romantique de la propriété.