mercredi 14 août 2013
Bon anniversaire et bonne fête, chère Marie !
Longue vie à notre mémoire vivante -au Japon, on dirait "trésor vivant", qui a évoqué pour nous des souvenirs originaux relatifs à notre demeure commune, ceux qui ont fait la trame de ses jeunes années sous l'Occupation.
Rappelons que le territoire de l'ancienne bastide s'étendait jusqu'au Constellation, où se trouvait une ferme avec quantité d'animaux :outre les 28 vaches, il y avait des chèvres, moutons et de la basse-cour qui disparaissaient fréquemment dans les deux grottes que recélait ce terrain ( ce qui a nécessité par la suite des fondations renforcées apparemment efficaces !). Le paysan qui s'y cachait avec le cochon sacrifié pour échapper aux réquisitions fut trahi par son chien qui sut retrouver sa trace !
La ferme produisait fruits et légumes dont des melons jusqu'à Noël et des raisins conservés suspendus. Le fermier les livrait (ainsi que la volaille et les fleurs) à dos d'âne.
Le chemin des Caillols , ancêtre de notre avenue, était très étroit, les voitures à chevaux ne s'y croisaient pas et devaient attendre sur les refuges ménagés aux entrées des propriétés.
Le jardin de notre résidence, grâce à ses nombreuses fontaines et à ses quatre jardiniers croulait sous les fleurs, des azalées roses et des cyclamens provenant de la serre chauffée grâce aux arbres morts.
L'ancienne bastide, de belles dimensions avec salons, fumoir, etc..renfermait des meubles anciens dont certains ont été recueillis par la sœur de Madame Zambeaux, nous espérons bien les photographier un jour pour la postérité!
Pendant la guerre, elle faillit être réquisitionnée à plusieurs reprises, c'était sans compter sur l'habileté de la propriétaire qui sut faire allusion à la grande instabilité du terrain devant les allemands et qui demanda aux américains s'ils étaient vaccinés contre la malaria, ce qui les fit déguerpir jusqu'à Saint-Barnabé!
Vous avez sans doute remarqué la belle allée d'arbres majestueux qui subsiste, insolite, sur la gauche de l'avenue de la Fourragère après les tennis, elle conduisait alors à un petit chalet de bois où ces dames montaient prendre le thé.
Une dernière confidence à l'intention des habitants du C qui se demandent pourquoi ils sont perchés sur pilotis, situation idéale pour la tenue de notre fête annuelle, c'est tout simplement que le constructeur avait outrepassé les normes de nombre d'étages en allant jusqu'à huit au lieu de 7, il a alors préféré supprimer le rez-de-chaussée!
Quant à l'étang, il inquiète notre nonagénaire plus deux qui souhaiterait le voir remis en eau au plus vite -nous aussi- tout en étant sceptique sur l'étanchéité future, elle déplore l'élagage partiel du magnolia en pleine splendeur; seul avantage du chantier, il interdit le stationnement des voitures autour de la fontaine de Lamartine qui mérite mieux, puisse-t-on l'en préserver ainsi que l'accès à la promenade du lac à l'avenir.
PS On aura reconnu le style de Françoise Gori dans cette sympathique carte ..Il parait qu'elle crée aussi de jolis bijoux.
P'S' L'anniversaire et la fête ne sont que demain 15 août, veuillez me pardonner cette anticipation, j'ai peur en supprimant d'effacer aussi le brouillon !
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